histoire   et   patrimoine  d'hauteville-sur-mer

Il est permis de supposer que, lors de l'envahissement des Gaules, notre région fut occupée par les légions romaines, supposition étayée par le fait que sur la commune toute proche de Montchaton, un endroit est désigné sous le nom de "Camp Romain". 

L'origine du nom de Hauteville est très controversée, à l'arrivée des Romains, le village se trouvait dans la forêt sur le plateau dominant la commune actuelle. Ceci justifierait son nom de Alta-Villa. 

Avant 1789, toutes les localités existaient sous le vocable de paroisses, la Révolution changea cette appellation en "Communes". 

Hauteville sur Mer a été réunie en 1795 à Montmartin-sur-Mer jusqu'au 15 Février 1836.  Une ordonnance royale de Louis-Philippe rétablit son statut communal. 

Jusqu'à la fin du siècle dernier, il n'y ait pour ainsi dire aucune fréquentation touristique, à cette époque, les vacances étaient rares, réservées à une classe fort aisée qui ne fréquentait que des endroits pourvus d'un aménagement confortable.

Dans la première décade de ce siècle, en 1907, la commune fut l'objet d'une proposition émanant de MM. Emile Desjardins et Louis Cirée aux fins d’acquérir une partie des dunes communales en vue de faire de Hauteville une station balnéaire. Par délibération, en date du 30 mars 1907, le Conseil accepte de céder à MM. Dujardins et Cirée 10 ha de dunes communales, les acquéreurs s'engagent ainsi à construire 10 habitations.

Ces chalets, dessinés par l'architecte François Chaussemiche, sont particulièrement reconnaissables, 5 sur la digue, leur façade est dotée d'une arcade en pierre et habillée de bois.

 

Hauteville est donc devenue une station balnéaire pleine de charme avec ses bains de mer, pêche à pied, sports nautiques, tennis, cinéma, club hippique. Le label "Famille Plus" lui a été décerné en 2009 pour son accueil des enfants et des familles.


Chanson "La hautaise"

Ces documents proviennent des archives personnelles de Jean-Pierre CRESPIN.

"La Hautaise" a été retrouvée et diffusée sur Parlers et Traditions Populaires de Normandie, revue qui était alors éditée (début des années 1970) par les moyens de duplication des Archives départementales de la Manche.

C'est Jean âo LIMOUSAN (Jean Levivier) qui avait communiqué les informations et la partition à cette époque.

Il présentait son article ainsi :

 

"À Hâuteville, y a biau temps qu'nou n'fête pus la Saint Jean par eune assembllaée. Coumme dauns l's âot's commeunes dé la côte, por attiraer l'monde fàaot s'y -en-prenn du temps que l's estivaunts sont en vacances...

À c't 'heure, "l'assembllée d'Hâoteville" est rempllécie pa " les quarante hui-t- heures de Hauteville-Sur-Mer" âo mitan d' l'été à la pllage.

Les régates, l's'attractions, la feir ès antitchaires, tout ço fouerrnit eune mouverie d' gens. Les camelots s'ébréhollent dauns leus hâots-prêchous, qu'y a de tché n' n aver la tête élugie et en restaer assêné

Pou la musique, no-s-y entend d's airs améritchains, espagnols ou nègres putôt qu' la Hautaise, eune des pu jatiles caunchouns d'la côte, qu'esu pourtai raide byin connue des gens d'âge et d'la jeunèche? Ou fut composaée pou l'air et les paroles pa l'abbé LEVÉEL, du temps qu'il tait tchuré d'Hâoteville."